Victor a 14 ans quand son frère est mobilisé en 1918. La guerre est bientôt terminée mais les deux fils d’agriculteurs ne le savent sûrement pas. Ils ignorent aussi mais le craignent sans doute, qu’ils ne se reverront pas.
Maxime Galland meurt à l’hôpital de Laval en avril 1918. Il a 18 ans et vient d’être gazé par l’ennemi, trois jours après son arrivée sur le front. L’adolescent laisse derrière lui Charles et Louise, ses parents, et Victor donc.
Seul poilu enterré à Saint-HilarionLe petit frère ira, jusqu’à sa propre mort, fleurir la tombe du héros de la famille au cimetière de Saint-Hilarion. Mais jamais n’évoquera-t-il, y compris avec ses enfants, le souvenir de son aîné. « Gamins, nous posions des questions mais il nous disait juste que c’était son frère. Il n’a jamais raconté comment il est mort, il n’a même jamais été capable de dire quoique ce soit à son sujet », explique aujourd’hui Sylvain Galland, petit-fils de Victor et petit neveu de Maxime.
